Konèksyon•Connection

INDEX

Une cadre de l’Etat rejette le Projet Phoenix

Port-au-Prince, HAITI, 22 mars 2013 – « Nous n’étions pas d’accord avec le projet. » Telle était la déclaration d'un responsable au sein du gouvernement haïtien sur le projet d’incinération connu sous le nom de  « Projet Phœnix ».

Edwige Petit, directrice de l’assainissement à la Direction Nationale de l’Eau Potable et de l’Assainissement (Dinepa) confie qu'elle était opposée au dit projet de transformation d’ordures en énergie électrique. [Lire l'article original d'Ayiti Kale Je.]

La polémique autour du projet Phoenix réapparaît sur la scène dans une activité de projection et débats sur la problématique des déchets intitulée « Vérité sou Tanbou: Petites histoires de nos ordures », à la Fondation connaissance et liberté (Fokal) le samedi 16 mars 2013.

« Nous l’avions analysé et prévenu que ce projet n’arriverait jamais à enlever la totalité des ordures du grand Port-au-Prince, » note Petit devant un large public lors d'une discussion après la projection de deux films sur la gestion des déchets dans deux capitales : Caire et Port-au-Prince.


Edwige Petit, directrice de l'assainissement à la Direction Nationale de l'Eau
Potable et de l'Assainissement (Dinepa), intervient lors de l'activité
« Vérité sou Tanbou: Petites histoire de nos ordures », à la Fondation connaissance
et liberté (Fokal) le samedi 16 mars 2013.

Elle est assise au milieu de Lafontaine Orvild, journaliste et coordonateur adjoint
d'Ayiti Kale Je (à gauche) et Edson Lubin, responsable de la mise en place
du système de gestion communautaire des déchets solides pour le parc de
Martissant (à droite).
Photo: AKJ / Milo Milfort

Petit, ancien membre de l’équipe de gestion des déchets solides du Ministère haïtien des travaux publics, transports et communication lors de la première apparition du projet, note que, selon elle, le projet « ne s’intéresse pas à tous les détritus autres que ceux pourvus de pouvoir calorifique. A ce compte, quel intérêt a-t-il d’aller débusquer toutes les ordures ? »

« Nous avions conseillé au gouvernement de ne pas rentrer dans une telle démarche », se rappelle Petit.

Retour à « Garbage In, Garbage Out »